Les Joyeux Godillots

Un article fort intéressant  d'un club de Randonnée du 57

À L’ATTENTION DES RANDONNEURS  ou AUTRES VISITEURS

Combien de fois a-t-on entendu dire (ou a-t-on dit soi même) à un animateur de randonnée. « Tu es perdu !». Outre le fait que cela peut arriver à tout le monde, c’est effectivement le cas de figure le plus désagréable qui peut arriver au cours d’une randonnée.
Être perdu c’est ne pas savoir où l’on se trouve. Et quand on sait où l’on se trouve, ce qui ne veut pas forcément dire où l’on voulait être, cela permet d’envisager toutes les options pour rejoindre l’objectif initial dans les meilleures conditions.
En randonnée accompagnée, être perdu est rarissime, les compétences des animateurs (savoir faire et préparation de la randonnée) de même que les outils dont ils disposent (carte précise, boussoles, GPS…) permettent de savoir où l’on se trouve.
J’ai été plus d’une fois effaré, en randonnée à la journée ou en séjours, par les prises de positions de randonneurs, qui très sérieusement donnaient des conseils aux animateurs ou voulaient même prendre des initiatives sur le cheminement à suivre alors qu’ils étaient totalement ignorants de l’itinéraire qui était programmé.
L’animateur qui s’arrête et prend son temps pour étudier sa carte, regarder sa boussole, son GPS, le fait pour tout une somme d’autres raisons que parce qu’il est perdu. Il le fait parce que :
- Il ne veut effectivement pas se perdre
- Il étudie toutes les options qui permettent d’assurer la conduite de sa randonnée dans les meilleures conditions de sécurité voire de confort pour son groupe
- Il anticipe ou s’adapte à des conditions de terrains qui n’étaient pas forcément connues ou prévisibles
- Il gère un impondérable :
o Défaillance ou blessure d’un randonneur
o Evolution non prévue de la météo
o Interdictions de passage temporaires (risque d’incendie, présence de chasseurs, etc.)
-  Etc.
Alors, hormis sous couvert de la plaisanterie, laissez le faire son travail.
S’il a besoin d’un conseil ou d’un avis, il vous le demandera, parce qu’il est aussi conscient qu’il n’est pas infaillible et qu’un avis supplémentaire peut permettre de confirmer ou infirmer une hypothèse.
À ce stade de la lecture, vous êtes en train de vous demander « mais où veut-il donc en venir avec tout ce laïus ?».
Tout simplement, vous faire prendre conscience de ce que gère l’animateur pendant une randonnée et que vous ne percevez pas à moins d’être télépathe de lire dans ses pensées la somme d’interrogation et de décision qu’il peut avoir à gérer.
S’il sait faire cela, c’est parce qu’il a appris :
-  à lire une carte
-  à s’orienter
-  à se servir de son GPS (ne ricanez pas. Sans esprit de moquerie, nous avons déjà vu des randonneurs qui galéraient avec leur GPS pour sa seule mise en service)
Ce surhomme que je viens de décrire, c’est peut être vous. L’orientation et la lecture de carte sont à la portée de tout le monde. Elles permettent d’accéder à l’autonomie en randonnée et vous n’imaginez pas à quel point il est gratifiant de profiter à chaque sortie de l’acquis supplémentaire que l’expérience de terrain (la réussite comme les ratés) va vous apporter.
Alors, vous qui suivez habituellement votre animateur, pourquoi ne vous lanceriez pas également dans une initiation, puis une pratique de la lecture de carte et de l’orientation.
Une manière très ludique d’aborder cette discipline est le rando challenge® qui allie lecture de carte, nécessaire au randonneur qui ne veut pas perdre son chemin et petit questionnaire, qui permet d’apprendre également à regarder autour de soi et recueillir des informations sur son environnement de randonnée. Toutes ses informations qui rendent sa randonnée plus plaisante parce que variée (paysage, monuments, faune et flore, etc.), plus plaisante encore parce qu’elle vous rassure par les repères qui permettent de faire un lien entre le terrain et la carte.