Randonnée du vendredi 27 avril - Journée - Mont Saint Jean
Randonnée à mi-chemin entre Alésia et Bibracte autour de Mont-ST-Jean et visite guidée du château à 15H00 coût: 2€
Circuit 1 : 20,296 km - 5H43 (3,5 k/h) - dénivelée + 398m. Départ de l'allée du Château de Mont-ST-Jean
Circuit 2 : 16,452 km - 4H45 (3,5 k/h) - dénivelée + 382m. Départ de l'allée du Château de Mont - ST-Jean
Les personnes intéressées doivent lui téléphoner pour réserver
Trace GPS Groupe 1
Trace GPS Groupe 2
Situé au cœur de la Bourgogne, à mi-chemin entre Pouilly en Auxois et Saulieu, à la lisière du Morvan et de l'Auxois, Mont Saint Jean est un bourg médiéval dont le château se dresse à 490 mètres sur un éperon rocheux et surveille une large vallée où coulent le Doran et le Serein. Son point culminant s'élève à 578 mètres (croix Thomas).
Mont Saint Jean hier
Pour franchir le "Seuil de Bourgogne", en venant de la vallée de la Saône, les voyageurs et les lourds charrois doivent gravir une rude pente, tant par Beaune que par la vallée de l'Ouche et Dijon. Arrivés sur le versant "SEINE", quatre vallées leur ouvrent la voie du "Bassin Parisien" et du Nord, dans ces vallées parallèles on trouve d'ouest en est : le SEREIN, l'ARMANCON, la BRENNE, l'OZE.
En abordant Mont Saint Jean par la vallée du Serein, le regard est accroché par cette forteresse juchée sur son éperon calcaire.
Elle veille sur le "Bon Pays d'Auxois" et surveille le "Morvan" granitique qui lui fait face.
Village chargé d'histoire depuis la nuit des temps, tout semble s'être figé à la fin du Moyen-âge dont il a conservé les vestiges :
Le Château
Le château situé sur un éperon rocheux, contrôlant la vallée du Serein, en épouse fidèlement la pointe afin de se servir de ses escarpements, en protégeant derrière lui le bourg de Mont Saint Jean. Il forme un ensemble allongé, long d'environ 250 mètres pour 75 mètres dans sa plus grande largeur. Des restes de cette forteresse, il ne subsiste que la base des murs d'enceinte le donjon et l'église.
L'enceinte délimitait deux cours, l'une à usage seigneurial qui comprenait le donjon, la chapelle et les écuries; l'autre, la basse-cour, délimitée au sud-ouest par le donjon et qui s'ouvrait au nord sur le bourg et dont l'usage était d'abriter les villageois et leur cheptel lors d'une attaque.
L'enceinte porte aujourd'hui la marque de nombreux remaniements. La partie nord, d'apparence plus ancienne était éperonnée de redents; les tours rondes qui flanquent l'enceinte dont la saillie sur la courtine ne dépasse pas la demi-circonférence, montrent encore leurs bases à talus en grand appareil. Deux entrées principales, l'une à l'ouest, accessible par une longue rampe placée autrefois sous la surveillance directe, fermée par deux portes; l'autre au sud est, paraît avoir été aménagée à l'époque moderne, pour faciliter aux villageois l'accès à l'église. Les fossés aujourd'hui transformés en promenade, enveloppaient le pied de l'escarpement.
Le donjon partie capitale de l'œuvre, subsiste dans toute sa hauteur. Les seigneurs y placèrent leur résidence. Il occupe le milieu du flanc nord-ouest, et à cet endroit fait office d'enceinte. Sa forme rappelle grossièrement un quadrilatère flanqué, à chacun de ses angles, d'une tour circulaire. Il était totalement isolé par un fossé.
La porte unique, prise dans un massif saillant et rectangulaire communiquait avec la place intérieure par un pont-levis incliné ; le porche voûté, jadis muni d'une herse, est surmonté du côté de la cour intérieure, d'une galerie de défense. Aujourd'hui une rampe maçonnée conduit à cette porte.
A travers cette porte, on débouchait à l'intérieur d'une cour desservant les bâtiments du donjon. Ces bâtiments s'organisaient en un seul niveau autour de la cour, hormis sur la face sud-ouest, dotée d'une cave spacieuse. Cette organisation est de nos jours passablement bouleversée, dans la mesure où la partie nord-est est totalement ruinée, laissant seulement des arrachements et des baies pour témoigner de son existence.
La cave qui occupe tout le flanc sud -ouest, est voûtée d'arcs doubleaux à vive arête et de nervures chanfreinées avec rose aux clefs caractéristiques du XIIIè siècle.
Mont St Jean, à mi-chemin entre Alesia et Bibracte avec sa bifurcation sur Augusto unum a conservé dans son finage le tracé d'anciens chemins pré-romains et voies romaines. ( voir : aux Bergeries )
Face aux grandes invasions, les buttes au-dessus du Serein et de l'Armançon se couvrent ou remplacent les édifices en bois par de puissantes architectures militaires, sur la ligne frontière avec le Morvan, où figurent encore : Vergy, Châteauneuf, Mont-St-Jean, Thil , Semur, Montbard, et qui se poursuit en Châtillonnais.
Dès la fin du Moyen-âge, avec la chute des Grands Ducs Valois, la réunification à la France, le transfert de la frontière Outre-Saône, le bourg de Mont-Saint-Jean perd sa valeur hégémonique.
Mont Saint Jean fut une seigneurie importante de Bourgogne et la résidence d'une puissante famille sous les ducs de Bourgogne de la race Capétienne.
Le château était déjà important en l'an 924, puisque Flodoard, dans sa chronique, en fait deux fois mention dans des événements parfaitement circonstanciés et qui ne laissent place à aucun doute. Il apparaît sous le titre de CASTELLUM MONTIS SANCTIS JOHANNIS.
A cette époque, les descendants de l'Antique famille de Vergy , issus eux-mêmes des premiers comtes d'Auxois, occupaient une partie des places fortes du pays et les principales situations féodales de la contrée. Ses multiples et puissants rameaux s'étendaient depuis le Mâconnais jusqu'aux extrêmes limites de l'Avallonais. Les sires de Mont Saint Jean en étaient assurément issus. La terre de mont Saint Jean était une baronnie, et ses seigneurs prenaient le titre de sires.
La famille de Mont Saint Jean s'éteignit au XIVème siècle. Hugues III dernier seigneur n'eut point d'héritiers mâles, sa fille aînée, Jeanne, fit passer les immenses biens de cette puissante famille dans celle de Thil par son mariage avec Pierre de Thill seigneur de Saint Beury.
Schéma géologique local
Situation particulière et remarquable, Mont Saint Jean en " BON PAYS D'AUXOIS " sur son promontoire calcaire, regarde l'autre versant de la vallée situé en " MORVAN " granitique; au milieu le "SEREIN " proche de sa source emprunte une faille rectiligne nord-sud, faille d'effondrement du vieux socle Hercynien granitique.
Contraste saisissant entre les MARNE et CALCAIRE de l'Auxois et les GRANITE et ARENE du Morvan.
Le musée de la vie rurale situé sous le bâtiment de la mairie, est ouvert les samedis après-midi et dimanches, de juillet à fin septembre, ou sur rendez-vous, pour les groupes, en semaine. Tel : 03 80 84 31 26 ou 03 80 84 31 22.
Conservatoire du petit patrimoine artisanal et rural, sous l'égide de l'association "Les Amis de Mont saint Jean", il comprend trois pièces : A l'entrée, dans une pièce voûtée, sont présentées des expositions temporaires (résultats des travaux de recherche et de fouilles effectués sur la commune) : les calvaires, les moulins, les colombiers, les sceaux de la seigneurie de Mont Saint Jean, les plans du château, le résultat des fouilles de la "Grange du Mont". A gauche, une pièce d'habitation présente instruments agraires et ustensiles domestiques en usage au XIXème et début du XXème siècle. A droite, une cave voûtée où sont regroupés de nombreux instruments et outils des artisans ruraux de la même époque.
L'église
L'édifice remonte au XIIe siècle pour le chœur, et début du XIIIe siècle pour le clocher. Entre 1440 et 1446 la chapelle castrale devient l'église paroissiale par un don du seigneur Pierre de Bauffremont .
On ajouta une nef à cette chapelle, on consacra deux églises sous le même toit. La nef et le collatéral nord étaient dédiés à Saint Jean-Baptiste. Le collatéral sud, dédié à Sainte Pélagie. L'église a été consacrée en 1453.
De grands travaux entrepris en 1873, ont réuni les deux églises. On créa des chapelles dans le collatéral sud. L'église Saint Jean-Baptiste était couverte d'une charpente apparente.
Le clocher
Le clocher se dresse sur l'absidiole nord ; il est éperonné de huit contreforts sans couvre-chefs et se divise en trois étages ; seuls les deux derniers sont percés sur chaque face de baies géminées.
Le second étage, plus ancien, est percé sur chaque face d'une seule baie plein cintre sans ornement (XIIe siècle). L'étage supérieur, très soigné, présente sur chaque face un arc semi-circulaire torique porté sur des colonnettes avec chapiteaux à feuillage lisse (XIIIe siècle) inscrivant deux petits cintres dont la retombée se fait au centre sur un autre fût soit cylindrique, soit octogonal ; le pilier de deux de ces baies est formé par quatre colonnettes sur plan carré, avec cette particularité que chacune d'elle repose sur le socle qui est à l'aplomb de sa voisine, de sorte que la palette a l'apparence d'avoir subi une torsion de 90°. Sur la face occidentale, la torsion est en sens inverse de la marche des aiguilles d'une montre. Sur la face septentrionale, la torsion est en sens contraire. Cette disposition de colonnettes hélicoïdales est extrêmement rare.
Le clocher est couronné d'une corniche à modillons variés et surmonté d'un toit de style roman.
La crypte
Elle s'étend sous l'abside, et comme elle, se termine en demi-cercle. Deux rangs de trois arcades plein cintre la divisent en trois nefs.
Les piliers sont composés d'un fût reposant à cru sur une pierre carrée et surmonté d'un boudin peu marqué, suivi d'un chapiteau nu formant le passage rudimentaire du cylindre de la colonne, au carré du sommier des arcs et de la voûte.
Absidiole en cul de four flanquant à droite la crypte principale. On y trouve deux sarcophages dont l'un avec une peinture représentant un évêque avec sa crosse que l'on peut dater du XIIe siècle.
La crypte communiquait avec l'extérieur coté cimetière par une porte surmontée d'un linteau avec une croix de Malte.
La croix d'Ormancey, en calcaire sculpté est fort ancienne puisqu'elle date de la seconde moitié du XVIe siècle, et on peut heureusement constater son bon état de conservation.
Ce monument "croix Asile" repose sur un piédestal constitué de trois marches circulaires son fût est octogonal sur base carrée
Mais surtout la croix représente d'un côté le Christ en croix en relief et de l'autre côté la Vierge à l'Enfant avec une magnifique tête d'ange
Le site officiel de Mont Saint Jean
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